Côté champs, janvier 2025

Les productions de choux de Bruxelles devraient s’achever fin Janvier. La récolte s’annonce peu fructueuse : environ 80 % du volume escompté au regard des parcelles mises en œuvre. Les choux ont été plantés plus tardivement qu’habituellement et le retard végétatif observé sur les plants n’a pu être rattrapé. Les fruits sont ainsi globalement de calibre plus petits et moins nombreux sur les pieds.

La campagne des poireaux se confirme compliquée. Au niveau agricole, cette culture demande plus de manipulations manuelles au repiquage au champ ainsi qu’à l’épluchage et à l’arrachage. Nous avons donc déjà eu un manque de surfaces initialement contractées par rapport aux volumes souhaités. De plus, la campagne s’annonce médiocre au champ. On s’attend à environ 15 % de volumes manquants.

Côté carottes, la campagne dédiées aux productions de rondelles est quasiment achevée et est bonne tant en termes de qualité que de quantités ; malgré les semis plus tardifs au printemps dernier.

Pour la production des carottes cubes, il reste environ encore 30 % des parcelles concernées à arracher mais la récolte s’annonce également bonne.  Elle devrait s’achever fin Janvier. La qualité de la récolte permettra à l’automne 2025 d’avoir une jonction de campagne plus fluide que cette année. 

Concernant les autres légumes racines ; la campagne de céleri rave devrait s’achever fin Janvier et s’annonce prometteuse. Les récoltes de panais suivront : ce légume plus robuste notamment au gel sera récolté sur fin Janvier courant Février. Pour celle du navet, la campagne était correcte et est désormais terminée.

Enfin, les négociations avec l’amont agricoles pour les mises en place des cultures 2025 sont plus tardives qu’habituellement. Elles commencent à peine pour les Pois.

La récolte de pommes en 2024 connaît une baisse significative. Les conditions climatiques combinées à la réduction des surfaces cultivées et des moyens d’entretien des vergers, ont fortement impacté la production. Avec une diminution de 11,3 % par rapport à 2023, cette récolte européenne s’annonce comme la deuxième plus faible des dix dernières années. Il reste néanmoins encore des stocks de la campagne précédente. 

Le prix des citrons conventionnels reste supérieur à celui de l’année dernière.

La demande pour les citrons bio a explosé, en grande partie en raison d’une tendance en Corée du Sud qui attribue à cet agrume des propriétés dites « immortelles ». Les commandes sud-coréennes sont passées de 500 tonnes en 2024 à une prévision de 5 000 tonnes pour 2025. Cette demande accrue entraîne une forte augmentation des prix sur le marché des citrons bio frais.  

Les perspectives des oranges pour 2025 sont favorables grâce à une production importante en Égypte, qui permettra de libérer des volumes. Le prix des oranges devrait diminuer dans les semaines à venir. Actuellement, à la mi-décembre, la récolte concerne principalement la variété Salustiana. 

Le marché des morilles sauvages reste inchangé par rapport à 2023, avec des volumes et des prix stables. 

La récolte européenne de cèpes, quant à elle, a été très limitée. Une grande partie des produits a été orientée vers le marché du frais, laissant peu de disponibilités pour la transformation (surgelé, sec ou saumuré). En Chine, les stocks demeurent globalement bas. 

Pour les girolles, la sécheresse a fortement impacté les volumes, entraînant une récolte inférieure à la normale. Les prix devraient rester élevés, similaires à ceux de 2023. 

Comparativement aux récoltes modestes des trompettes de la mort en 2022 et 2023, qui ont tout juste permis de répondre à la demande, cette année s’annonce également sous tension. Le marché pourrait rester peu approvisionné, avec des récoltes tardives risquant d’arriver après les périodes de forte demande. 

Les volumes de châtaignes sont en deçà des attentes lors de la floraison, et ce pour plusieurs raisons : les conditions météorologiques défavorables ont pesé sur le rendement et les arbres ont été touchés par une attaque de cynips (insecte ravageur du châtaignier), en conséquence de nombreuses bogues se sont révélées vides, et les fruits récoltés sont souvent de petite taille. Nous connaissons un phénomène de spéculation sur le marché, suite à ces volumes manquants en Espagne et Portugal.